Contre la dématérialisation des services, ACTE 3 : réouverture des services chômage !

Pour l’acte 3 de la campagne contre la dématérialisation des services, le Travail social en lutte appelle les travailleuses sociales, travailleurs sociaux, chômeurs et chômeuses à se mobiliser devant les organismes de paiement des allocations de chômage :
devant la CSC Bruxelles, le mardi 8 février à 13h00 (rue Pletinckx, 19 à 1000 Bruxelles) et
devant la Capac de Liège, le mardi 15 février à 16h00 (boulevard d’Avroy, 63 à 4000 Liège).

L’OUVERTURE D’UNE PORTE, C’EST L’OUVERTURE D’UN DROIT !

En effet, cela fait deux ans que nos permanences sont remplies de personnes qui ne parviennent plus à entrer en contact avec leur organisme de paiement pour ouvrir leur droit aux allocations ou pointer en ligne — ce qui sera bientôt obligatoire. Avec la dématérialisation, nos services sociaux deviennent les nouveaux services chômage, au détriment de nos propres missions ! Cela va de pair avec un désinvestissement dans ces mêmes services, dont les travailleur·euse·s souffrent d’un manque criant de moyens.

Cette dématérialisation a des conséquences catastrophiques sur la vie d’un nombre croissant de personnes qui ne parviennent pas à ouvrir leur droit. Certains subissent des retards de paiement de plusieurs mois, d’autres abandonnent carrément tout recours…

Tout porte à croire que la pandémie aura été le prétexte de la fermeture définitive de certaines permanences. Trop coûteux, trop compliqué de se retrouver face aux personnes qui incarnent la catastrophe sociale ! Cachez ces chômeur.euse.s que l’on ne saurait voir !

Le syndicat n’est pas qu’un organisme de paiement, mais il doit se donner les moyens d’accomplir cette mission correctement. En tant que représentant de tou·te·s les travailleur·euse·s, y compris sans emploi, il se doit de rester en contact avec elles·eux et de faire en sorte que l’accès à leurs droits se fasse dans les meilleures conditions. En fermant les services chômage, il se prive des seuls lieux qui permettent encore ce contact.

Les syndicats et la Capac doivent ouvrir les yeux sur les réalités des personnes précarisées (fracture numérique, barrière de la langue…) et leur offrir des services adaptés. Face à la crise sociale, le nombre de demandes d’allocations de chômage n’ira pas en diminuant, au contraire. Il est donc urgent que les organismes de paiement fassent preuve d’exemplarité dans le traitement des demandes des chômeur·euse·s, dont la complexité des situations et des parcours nécessite une prise en charge directe, personnalisée et humaine !

Nous, travailleurs et travailleuses sociales, refusons de continuer à faire la sous-traitance des organismes de paiement. Nous exigeons la réouverture des services chômage et l’attribution des moyens nécessaires à leur bon fonctionnement !

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